26ST.14

 

Angkor Vat, tour nord-ouest de la 2eme enceinte :

Au vu de ces différents éléments (et s’efforçant de demeurer optimiste…), le groupe d’experts ad hoc :

1. Rappelle à nouveau au CIC et, en particulier aux autorités cambodgiennes, et en insistant sur ce point, que le temple d’Angkor Vat représente bien aujourd’hui incontestablement, en matière de conservation monumentale, l’urgence majeure de l’ensemble du site d’Angkor, cette urgence tenant en particulier à la spectaculaire rapidité du processus de dégradation des décors et motifs sculptés de ses façades et superstructures exposées en permanence aux ruissellements, infiltrations et stagnations des eaux de pluies.

2. Au vu de ce processus d’altération, invite l’Autorité nationale APSARA à mettre en œuvre en urgence, à travers son DCMA et avec la participation des équipes internationales, dont en particulier le GACP, ici pionnier en la matière et impliqué depuis deux décennies dans la sauvegarde de ce monument majeur du patrimoine cambodgien, et au-delà de campagnes ponctuelles de restauration, un véritable programme de surveillance et de maintenance permanente visant :

a. à assurer une inspection régulière des différentes parties constitutives du monument, et ceci avec tous les moyens modernes aujourd’hui disponibles (drones en particulier, beaucoup plus économiques que les échafaudages pour l’examen des superstructures),

b. à permettre de localiser ainsi et d’actualiser systématiquement, en raison de la dégradation rapide, les zones d’altération les plus critiques et les plus évolutives et constituant en conséquence les zones à risques du monument.

c. de cibler alors, avec le maximum de précision, d’efficacité, et donc d’économie, les ouvrages nécessitant la mise en œuvre d’opérations ponctuelles de consolidation et de conservation.