29ST.1 24SP
1. Palais royal d’Angkor Thom et temple du Phiméanakas:
Au vu des propositions théoriques générales exposées et au principe desquelles on ne peut bien évidemment que souscrire, le groupe d’experts ad hoc :
a) Rappelle que le Phiméanakas, son environnement ainsi que les diverses composantes de l’ancien Palais royal d’Angkor Thom ont déjà fait l’objet de plusieurs programmes antérieurs de recherches archéologiques, d’études architecturales ou de travaux de restauration, dont le nouveau programme aujourd’hui initié par la CACH (Chinese Academy of Cultural Heritage) se doit de bien intégrer l’antériorité et l’acquis, dans une approche globale de la connaissance scientifique et de la conservation patrimoniale de cet ensemble monumental. On signalera en particulier sur ce point :
– Les recherches archéologiques et études architecturales menées il y a quelques années sur le Palais Royal par l’équipe du Prof. Jacques GAUCHER, de l’EFEO, et tout spécialement sur le temple du Phiméanakas (avec en particulier un relevé détaillé des quatre façades de ce temple-montagne).
– Les travaux de restauration antérieurement réalisés par la coopération indonésienne, entre autres sur les deux portes nord et est de l’enceinte du Palais Royal. Il importera donc bien de collecter à cette fin l’ensemble de la documentation, ancienne ou plus récente, en rappelant par exemple l’existence de certaines photographies anciennes de la fin du 19e siècle (Fonds Émile GSELL) montrant le développement antérieur d’arbres sur la pyramide, à l’origine de la majeure partie des pathologies structurelles aujourd’hui visibles sur celle-ci.
b) Le groupe d’experts ad hoc souscrit au principe d’interventions privilégiant ici l’usage des techniques et matériaux anciens d’origine. En revanche, pour certains cas justifiant a priori le recours à des techniques nouvelles, l’invocation d’un principe de réversibilité (par ailleurs non mentionné dans la Charte de Venise de 1964) ne doit pas amener à justifier ici la mise en œuvre d’ouvrages apparents préjudiciables à la qualité esthétique de présentation du monument, comme on a pu par exemple regretter de devoir le constater récemment sur le chantier du Takéo.
c) Demande à nouveau, conformément aux principes de fonctionnement du CIC-Angkor que ce projet, portant tant sur le Phiméanakas que sur d’autres composantes du Palais Royal, restant quant à elles à préciser, puisse être coordonné avec les autres programmes de recherche intervenant sur le site, mais surtout bien faire l’objet d’échanges réguliers avec le groupe d’experts ad hoc et être soumis à son avis formel, avant exécution, au fur et à mesure de ses différentes phases successives d’avancement : relevé de diagnostic, projet puis réalisation des travaux.
d) Considère que ce nouveau programme de coopération sur le site d’Angkor ne devrait être engagé qu’une fois pleinement achevé, le programme actuellement conduit par la CACH sur le temple du Takéo.