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Recommandations générales :

Au cours de longues années de travail de conservation, de restauration et de mise en valeur des monuments et sites d’Angkor une grande expérience a été acquise à la fois dans la parfaite organisation de la coopération internationale pour la sauvegarde d’un patrimoine de valeur universelle exceptionnelle et dans l’accumulation de données scientifiques et techniques considérables qui sont venues enrichir de façon déterminante la connaissance de l’histoire du parc d’Angkor.
Cette réussite sur le plan international conduit l’UNESCO mais aussi nombre de personnalités politiques à considérer l’expérience du CIC et de la politique du Royaume du Cambodge en matière de protection de sa culture millénaire comme un exemple à suivre pour la réhabilitation des patrimoines culturels des pays actuellement touchés par les conflits et où leurs musées, leurs monuments et sites sont devenus hélas des cibles tout autant que les populations civiles.
Il nous faut donc nous féliciter de ces progrès remarquables acquis en un court laps de temps après les tragédies qui ont endeuillé le Royaume du Cambodge comme on peut hélas le voir notamment dans des pays également riches en patrimoine comme ceux faisant partie du « Croissant Fertile ».
Et il est donc tout à fait légitime que l’on puisse se réjouir de ces résultats qui servent aujourd’hui à démontrer l’interaction du patrimoine culturel et du développement durable, avec notamment la conférence internationale organisée au Cambodge en 2014 par deux Agences des Nations-Unies, l’UNESCO et le UNWTO.
Il nous faut toutefois prendre en compte le fait que le développement des capacités techniques dans le domaine de la conservation et de la restauration ne peut être que le fruit d’un long processus de formation théorique associé à une application sur le terrain qui doit être effectuée avec la plus grande prudence et la plus grande délicatesse.
Certes, comme dans toute institution nouvellement créée, il peut y avoir des risques de repli sur soi de certaines structures et d’absence de coordination et de partage de l’information scientifique et technique.
C’est dans ce sens que le groupe d’experts ad hoc qui, depuis plusieurs années met au service son expérience et la confronte à celle des équipes de spécialistes qui travaillent sur le terrain, voudrait attirer l’attention des hautes Autorités de l’APSARA qui ne négligent aucune occasion pour assister de manière assidue aux réunions biannuelles du CIC, sur l’importance de la qualité du suivi technique des projets et sur la nécessité d’une coordination efficace entre les différents départements de cette prestigieuse institution.